Nous retrouvons le professeur Flancé, avec sa classe de troisième dans un établissement populaire d’une métropole camerounaise… 

 

-          Bon ! je vous avais demandé de préparer des dissertations. Je vais appeler quelques uns d’entre vous. Les heureux élus passeront au tableau lire leur travail.

A ces mots du professeur, la plupart des élèves furent comme tétanisés. Comme d’habitude, très peu nombreux étaient ceux qui la veille au soir s’étaient même souvenu qu’il y avait un devoir. C’est dire qu’encore moins l’avaient fait. M. Flancé avait de la bouteille. Il le savait parfaitement. Mais il ne désespérait pas d’élever le niveau de ses élèves. Il choisit de procéder par l’exemple. Il interrogerait le petit, l’air bien sage qui était toujours assis au premier banc.

-          Et toi ! Metomo, viens nous réciter ta dissertation. Que les paresseux du fond là prennent exemple. Les autres, écoutez bien.

Mais Metomo, au lieu de disserter, bredouilla

-          Mmmonsieur, je n’ai pas fait ma dissertation. Ma mère m’a envoyé puiser l’eau la nuit. La SNEC avait coupé l’eau. Et comme je savais que vous interrogez toujours les gens du fond… 

-          Donc c’est pour cela que tu es devant hein. On lui aurait donné le bon Dieu sans confession.

-          Ça signifie quoi monsieur ? C’est un petit Jésus ?

Le prof comprit qu’une fois encore, il allait devoir expliquer.

-          Donner le bon Dieu sans confession ? vous voulez que je vous explique ce que ça signifie ?

-          Oui Monsieur !


«  Il y a quelques temps de cela, 13 ou 14 ans, un dénommé Mbounga se rendit pour affaires dans une petite ville du Sud-Ouest du pays, Tiko. Tiko est petite, mais à l’époque, elle l’était encore plus. Mbounga avait un problème. Il aiamit les femmes. Ou plutôt, il aimait le sexe. Il ne se voyait pas passer les trois jours qu’il avait à faire à Tiko sans 3 femmes différentes. Comment faire ? Il eut une idée. Il se rendit à l’église catholique du coin, au confessionnal. Le prêtre de l’autre côté de l’alcôve le salua

-          Bonjour mon fils

-          Bonjour mon père, j’ai pêché

-          Le Seigneur est miséricordieux, il peut tout pardonner.

-          Mon père j’ai pêché. J’ai commis l’acte de chair

-          Ah bon ?

-          L’adultère

-          Ah bon ?

-          Avec trois femmes mariées.

-          Ah bon ?

-          Oui, depuis que je suis arrivé à Tiko hier matin.

Le prêtre était estomaqué par cet exploit. Il n’en resta pas là…

-          Quelles sont ces femmes ?

-          Mon père, je ne peux pas les compromettre

-          Considère que tu parles à Dieu, il pardonne tout

-          Si je lui parle, c’est qu’il les connait déjà, non ?

-          Dis donc, dis-moi qui c’était. La femme du boulanger ?

-         

-          La femme du coiffeur ?

-         

-          La vendeuse de tissus du marché A ?

-          Je dois partir mon père.

Ainsi, avec une simple confession, on lui avait donné trois adresses utiles de femmes faciles, pour qu’il puisse résoudre son problème. »   

 

-          Vous-même vous comprenez que si avec une simple confession, vous pouvez avoir trois femmes, celui à qui on donne le bon Dieu (Dieu est supérieur même à cent femmes, on est d’accord ?), et en plus sans confession, c’est celui qui a l’air si bien qu’on peut lui prêter toutes les qualités à première vue.

-          Monsieur, votre explication là est alambiquée hein ! en tout cas, si c’était Metomo, même si on lui donne 10 adresses cadeaux, on sait qu’il ne va rien en faire…

 

 

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