La victime est la quatrième femme. Suzanne. Le mari réunit ses quatre épouses pour un repas. Juste après le repas, la quatrième est prise de vomissements, et décède lors du transport pour l'hôpital.

La victime avait été épousée en récentes noces (deux ans plus tôt). C’était une bonne viveuse. Encore idéaliste (peut être sa jeunesse ?), elle ne transigeait pas avec une certaine éthique dans la vie des dirigeants. Aussi y eut il de nombreuses disputes publiques entre elle et son mari quand elle critiquait le parti au pouvoir ou vilipendait les anciens amis (même ceux qu’elle connaissait) de son mari aujourd’hui incarcérés pour l’épervier. Elle ne s’embarrassait pas de principes moraux et faisait ce qui lui plaisait. Le regard des autres l’indifférait. Elle était ainsi capable d’attraper les os de son poulet à pleine main dans les restaurants huppés où son mari l’invitait. Ou de saucer son plat avec du pain. Et cela se remarquait. Les politesses convenues ? Trop peu pour elle. Bref un caractère entier. On se demandera pourquoi elle avait choisi, avec son profil intellectuel, d'aller épouser en quatrième noces. Elle était tout simplement tombée amoureuse. Elle pensait en outre qu'une relation ne concernait qu'un homme et une femme. Elle ne se souciait donc pas de ses co-épouses. Si le mari l'aimait, ça irait. S'il ne l'aimait plus, elle partirait.

Elle s’entendait avec ses co-épouses comme on peut s’entendre avec des co-épouses. Des fois le calme plat, des fois des crises de jalousie de-ci delà. Elle n’avait pas encore d’enfant.

 

Les personnages

-          Jean-Bosco, le mari est un riche homme d'affaires. Il fait de la politique dans le parti au pouvoir, et il est très à cheval sur les traditions de chez lui. Traditions patriarcales pour la plupart (la descendance est aux garçons uniquement par exemple). Il est un grand notable dans son village. Ses succès lui valent beaucoup d’ennemis. Des rumeurs font planer l’épervier au dessus de sa tête. Ce qui fait que sa quatrième femme a déjà organisé des confrontations avec lui sur ce thème. Pour savoir si c’était vrai, promettant que si ça l’était, elle n’hésiterait pas à collaborer avec la police et à partir. Il a toujours nié.

-          Adèle, la première femme. Elle a été épousée par « amour » par Jean-Bosco. Sa famille n’était pas totalement d’accord. Certains auraient maudit l’union en disant qu’elle n’aurait pas de fils. Elle a effectivement eu trois filles, puis un fils, qui est malheureusement décédé en bas âge. Cela l’a tellement traumatisée qu’elle a décidé de ne plus avoir des enfants. Elle avait un profil d’intellectuelle qui jugeait rétrogrades les traditions de son mari, mais elle a sacrifié sa carrière pour son mari. Elle a vivement réagi quand celui-ci a pris une seconde épouse (après la naissance de sa seconde fille). Puis elle s’est calmée. On ne l’a plus entendue regimber après les autres noces de son époux. Elle a continué d’aimer son époux, et même à rester sa favorite. C’est à elle qu’il se confiait, même pour ses soucis avec ses autres femmes. Cet état de fait a changé quand il a épousé la dernière, Suzanne qui est devenue la favorite.

-          Mélanie, la seconde femme. Elle a été épousée au « village » sous pression de la famille de Jean-Bosco pour lui donner enfin des garçons et être l’épouse soumise et docile qui convient à leurs traditions. Elle y est en effet parvenue. Puisqu’elle a eu quatre enfants, dont trois garçons et une fille qui est décédée, elle aussi en bas âge. Venant du village, elle est elle aussi attachée aux traditions. Elle ne brille pas son aisance intellectuelle, aussi jean-Bosco ne l’a jamais considérée comme une partenaire, mais comme une mère porteuse. Elle n’a jamais provoqué d’esclandre avec Adèle, et semble lui proposer le respect dû à l’ainé. Elle s’est en revanche fâchée quand Jean-Bosco a convolé en troisième noces, après la naissance de son second fils à elle. Elle a aussi reproché à plusieurs reprises à la victime son insolence envers Jean-Bosco et les premières femmes. Elle aime par-dessus tout ses trois fils. La mort de sa fille l’a encore plus rapprochée de ses garçons.

-          Majolie, la troisième femme. Si son mariage a fâché Mélanie, c’est parce que c’est Mélanie qui l’a emmenée dans le foyer, un peu comme quand on fait rentrer le loup dans la bergerie. Elles sont en effet amies d’enfance. Elles se disaient tout en principe. Un jour Jean-Bosco a croisé Majolie, et a tout de suite voulu l’épouser. Mélanie s’est fâchée contre sa copine qui selon elle ne la fréquentait que pour aguicher son mari. Majolie répliquait que ce n’était pas sa faute si Jean-Bosco avait voulu d’elle, et que de toute manière à quoi s’attendre dans un mariage polygame ? n’avait elle pas aussi le droit de trouver la prospérité dans le mariage ? Elle n’a pas fait d’enfant depuis qu’elle est mariée. Ce n’est pas une intellectuelle, mais a l’air arriviste.

-          Mme Mengue : C’est la grande sœur de la victime qui lui disait tout. Elle essayait de canaliser les impulsions idéologiques (corruption, probité, etc.) de sa jeune sœur en la ramenant aux réalités. Elle n’était pas au repas. Et n’est donc pas suspecte. A priori

 

Pour rappel, retrouvez la suite de l'intrigue ici => Inspecteur Colombo

 

avec L'assassinat de la petite dernière: les personnages

 

et L'assassinat de la petite dernière (2): analyses scientifiques

 

et L'assassinat de la petite dernière (3): Interrogatoire de Jean Bosco

 

et L'assassinat de la petite dernière (4): Interrogatoire d'Adèle

 

et L'assassinat de la petite dernière (5): Interrogatoire de Mélanie

 

et L'assassinat de la petite dernière (6): interrogatoire de Majolie

 

et L'assassinat de la petite dernière (7): Interrogatoire de Mme Mengue  

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