Quand je serai Président (15): une société de services...
18 nov. 2010
Dans le cadre de la chronique ([ http://mebene.over-blog.com/article-quand-je-serai-president-1-explication-de-la-demarche-46504654.html ]), je présente aujourd’hui mes propositions sur les moyens de décupler les potentialités du secteur des services. Potentialités en termes de couverture de services, en termes de qualité de services et en termes de satisfaction humaines pour les hommes et les femmes qui travailleront dans ces domaines.
L’ambition que nous avons pour ce secteur qui est actuellement le second dans l’économie camerounaise est de l'améliorer dans toutes ses composantes. L’améliorer en qualité et en quantité, pour réduire le chômage, augmenter la consommation (de produits venant eux des secteurs agricoles et industriels) et donc créer de nouvelles richesses. C’est un cercle vertueux en fait que nous nous proposons de parvenir à réaliser. Cercle basé sur la liberté et la responsabilité.
Domaine abordé : Economie
Symptômes constatés :
Nous constatons que les services touchent aujourd’hui de nombreux domaines de l’économie et de la société camerounaises : NTIC, publicité, communication, repas traiteur, conception de sites internet, comptabilité, services à la personne (coiffure, laveries, etc..), etc. Nous constatons que les sociétés opérant dans ces secteurs sont parfois touchées par le montant des charges, des droits de douane, surtout que dans bien des cas, agissant en fournisseurs, elles font face à des clients pouvant payer en décalé (à 60 jours par exemple).
Nous constatons en outre que bien des services sont rendus par des personnes individuellement employées, souvent sans traces et ne bénéficiant d’aucun contrat de travail ou d’aucune garantie. Citons pêle-mêle les dames de ménages, les veilleurs de nuits, les jardiniers, etc. qui ne bénéficiant d’aucun statut de fait en plus de la précarité financière sont en plus dans une précarité administrative : pas de retraite, pas d’assurance maladie (voire notre proposition sur le sujet : http://mebene.over-blog.com/article-quand-je-serai-president-10-securite-sociale-52959035.html ), etc.
Diagnostic et objectifs de la solution :
Nous pensons donc que les symptômes étant assez clair, il convient, pour avoir un secteur des services relativement performant d’avoir comme objectifs, les points suivants :
- Permettre un meilleur environnement administrato-fiscal pour les PME
- Encourager l’innovation
- Prendre en compte l’existence des micro-services.
Proposition de solution :
Dans la suite de la proposition, nous aborderons deux thèmes distincts : Les sociétés de service ayant pignon sur rue et les services habituellement rendus par les personnes mais en l’absence de toute structure.
1. Les mesures fiscales que nous avons déjà énoncées [http://mebene.over-blog.com/article-quand-je-serai-president-12-economie-lutte-contre-le-chomage-53575543.html] seront en vigueur pour les PME. Un accent sera aussi mis sur les accès aux financements (proposition à venir).
2. Nous proposons en outre d’appliquer un paiement décalé des droits de douane. Expliquons-nous. Pour les produits non fabriqués sur place (et donc importés) mais qui seront utiles à l’entreprise pour la réalisation de ses activités et donc la génération de son chiffre d’affaires, nous proposons que les droits de douane sur ces différents produits soient transférés sur les impôts payés par ces sociétés, si ces sociétés le souhaitent (le cas échéant, le paiement se fera directement au retrait du produit, comme actuellement). Nous avons parlé plus haut du problème du paiement décalé des fournisseurs par les clients, cette proposition contribuera à alléger les entreprises lors des périodes de trésorerie rouges. Ainsi une entreprise qui doit réaliser un bon de commande pour un client qui ne paiera que soixante jours après la livraison traversera probablement une période de trésorerie rouge. Avec cette proposition, la répercussion de ce droit de douane tout au long de l’année (impôt sur le CA) soulagera l’entreprise.
3. Pour les secteurs jugés innovants et d’avenir, et notamment les NTIC, la fiscalité, les droits de douane seront revus à la baisse. Le but étant une augmentation de l’activité dans ces domaines, ce qui au final permettra de ne pas diminuer les recettes globales perçues par l’Etat : les acteurs paient un peu moins chacun, mais il y a plus d’acteurs. La nouvelle demande créant de nouvelles offres et donc de nouveaux emplois. Plus de consommation et donc plus de TVA pour l'état pour développer les infrastructures. De plus le prix de revient des machines étant en baisse, leur nombre étant en hausse, et la concurrence jouant donc, les coûts dont s'acquittent les citoyens seront en baisse, et les économies réalisées permettront d'ouvrir d'autres postes de dépenses.
Nous passons maintenant ici aux propositions visant à structurer les micro-services. Nous avons cité tout à l’heure pêle-mêle les dames de ménages, les veilleurs de nuits, les jardiniers, etc.
4. Nous proposons la création de micro entreprises avec un nombre maximum d'employés (si l'on veut passer au delà, on rentrera alors dans la case des PME).
Exemple : Pour être dame de ménage chez un particulier, je crée ma micro-structure, je cotise pour ma retraite, mes revenus sont identifiés, donc je bénéficie de l’assurance maladie (http://mebene.over-blog.com/article-quand-je-serai-president-10-securite-sociale-52959035.html ). Je peux en outre avoir une ou deux personnes qui travaillent dans ma micro-structure. Ma société ne paie en outre pas d’impôts sur le revenus (avantage dû au statut de micro-entreprise).
Ceci permettra permettant d'embaucher des jeunes, de garantir le respect des règles étatiques en vigueur par la facilité de contrôle et de redonner confiance aux citoyens (mon interlocuteur est sérieux et traçable), ce dernier point sur la confiance étant relativement important car beaucoup hésitent à embaucher tel ou tel car n’ayant pas de garantie sur la personne. Cette initiative unilatérale par exemple illustre ce que nous disons pour ce qui est des femmes de ménage par exemple [http://www.bonaberi.com/ar,hortense_ebang_presente_l_aide_a_domicile_au_cameroun,8042.html ] bien qu’il s’agisse ici d’une structure déjà plus grosse (et donc une PME).
Avec une telle solution, vous n'êtes plus laissés à vous même si votre gardien tombe malade, car sa société peut envoyer quelqu'un d'autre le remplacer et l’Etat ne s’inquiète pas des trop grandes sociétés de gardiennage susceptibles de créer des milices. En outre, les revenus que vous versez aux micro-structures que vous employez sont déduits de vos impôts (puisque les bénéficiaires paieront à leur tour des impôts).
5. Ces micros sociétés seront exonérées d'impôts Parce qu'actuellement elles n'existent pas, les jeunes chôment, donc de toute façon rien ne rentre dans les caisses de l'état. Avec ces jeunes employés, l'état aura de nouvelles ressources par la TVA issue de leur nouvelle consommation.
6. En contrepartie évidemment elles devront présenter les gages de moralité de leurs employés.
La confiance étant la clé, nous participerons à instaurer cette confiance entre les demandeurs de service et les offreurs. L'exonération de charge garantissant une qualité de revenus et la constitution en société garantissant via le code du travail que le salaire minimum soit au moins versé à ces gens.
Eventuels effets de bord :
Mise à jour des comptables pour prendre en compte les modifications, notamment au niveau du paiement décalé des droits de douane.
Réduction de la corruption au niveau des douanes, car actuellement, bon nombre d’entreprises y ont recours, même si elles ne le veulent pas, du seul fait de ces difficultés de trésorerie.
Augmentation des recettes douanières du fait du point précédent et en outre du fait que bon nombre d’entreprises accepteront de réaliser de nouveaux projets à cause de cette facilité de paiement.