Ma position initiale

C'est-à-dire sans réflexion poussée, au feeling si l’on pourrait dire : Je n’appellerais pas à voter pour, ni à voter contre. Les Etats qui l’ont peuvent l’avoir, et si j’y étais dirigeant, je ne l’abrogerais pas. Les Etats qui ne l’ont pas, respectent une logique, logique vers laquelle j’ai tendance à incliner. En effet, si l’on prend l’exemple du Cameroun (pays et ressortissants que je connais le plus), bon nombre de gens qui demandent la double nationalité le font quand étant à l’étranger, ils choisissent de prendre une autre nationalité pour se faciliter la vie. Ils n’auraient plus à  aller faire la queue à la préfecture, ils n’auraient plus à avoir peur d’une expulsion, etc. Je considère que ce ne sont pas là des raisons valables (mon avis à moi) pour choisir une nationalité. Car considérant qu’une nationalité doit vraiment être le résultat d’un choix (quand on est en mesure de choisir, par exemple l’immense majorité des ressortissants d’un pays, ne se demandent pas s’ils veulent cette nationalité là plutôt qu’une autre. Ils ont juste leur nationalité), un choix marquant une adhésion et entrainant des avantages (même s’ils ne sont que de cœur : fier d’être américain, camerounais, etc.) et des inconvénients (faire la queue à la préfecture).

Voila ce qui motivait ma position initiale.

 

Après réflexion

Cela n’a pas été dit dans le précédent paragraphe, mais je considérais déjà qu’il était normal que pour un gars né de parents à nationalité différente, il ne soit pas obligé de choisir. Il n’y aurait pas de raison. Et si lui a droit à la double nationalité, la raison, pour qu’il n’y ait pas de discrimination voudrait que celui qui vit dans un autre pays que son pays natal, et qui souhaite acquérir une autre nationalité (par exemple parce qu’il y est venu très tôt) ou pour toute autre raison (y compris bassement matérielle) puisse lui aussi le faire. Vouloir inférer dans les raisons, c’est s’établir en censeur moral. Or nous pensons, avons dit et répété que les lois bonnes ne sauraient se baser sur une quelconque morale [Les lois basées sur la morale sont elles de bonnes lois? ]. Or ici, il n’y a que la morale qui puisse vouloir que l’on soit contre la double nationalité. Ceux qui sont pour la double nationalité ont donc, et le sens de l’histoire (avec ce monde de plus en plus globalisé qui favorisera les brassages culturels), et la « vérité » pour eux. Aux autres de garder leur morale, pour eux, moi y compris…

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