Dans un précédent article, nous avons abordé le thème des interventions divines [Le miracle des interventions divines...]. S’il est un moyen de réclamer ces interventions divines, la prière est quasiment toujours celui-là. Aussi avons-nous pensé s’attaquer plus globalement à ce thème, le thème de la prière, du rôle de Dieu et de ses réponses face aux prières.


      Ceci étant dit, il vient donc que ce que l'on peut qualifier de miracle (ou au contraire d'intervention négative de Dieu) se produit de trois manières différentes

      La matérialité de l'intervention est due au hasard ou à la nature. Par exemple, gagner au loto ou recevoir de la pluie alors que l'on a désespérément besoin d'eau et que la météo annonçait une absence de pluie. Ou éviter un éboulement ou un tsunami.

      La matérialité de l'intervention est due à un tiers. Par exemple, le bon samaritain qui secourt le blessé au dernier moment, ou encore le chirurgien obstétricien qui arrive à sauver la mère et l'enfant alors que 99% e ses collègues n'auraient même pas essayé l'opération.

      La matérialité de l'intervention peut être due au sujet lui-même. Par exemple, l'élève qui n'a pas dépassé 7 de moyenne tout au long de l'année et qui arrive à décrocher son bac avec mention à la fin de l'année.

 

      Seul le second point, concernant l’intervention d’un tiers pour la réalisation de sa prière a été conséquemment abordé dans l’article cité plus haut. Le second point n’a été que brièvement abordé, et le présent article traitera donc de ce point. Pour cela, le raisonnement prendra pour bases les hypothèses suivantes, et uniquement elles.


Hypothèses de l’article :

-          Dieu existe

-          Dieu est juste

-          Dieu est miséricordieux

 

      Nous parlons donc de cas où l’atteinte de l’objectif de la prière dépend uniquement du demandeur. Nous parlons de l’étudiant qui veut réussir à son examen, nous parlons du sportif qui veut une victoire, nous parlons du commercial qui veut vendre le plus, nous parlons de l’ingénieur qui souhaite que son projet aboutisse, nous parlons du couple qui souhaite construire une maison. Nous parlons de tous ces gens.

 

      Jésus a eu quelques paroles intéressantes sur la prière. La première est la parabole de la veuve et du juge, veuve qui le harcèle pour rentrer dans son bon droit. La seconde est le passage où il dit « Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, cognez et l’on vous ouvrira ». Raison pour laquelle cette dernière phrase est le titre de cet article.


      Car en effet, nous pensons, que la clé de la réussite se situe au niveau du demandeur. Car si Dieu est juste, et que pour atteindre tel ou tel objectif, il faille fournir tel ou tel effort, il serait injuste qu’il permette que l’on atteigne cet objectif sans les efforts requis. Car si l’un d’entre nous était examinateur au bac, et que la copie de son fils valant 7 recevait la moyenne (et donc l’examen), on dirait tous qu’il est injuste. Ou si l’un d’entre était chargé de désigner le vainqueur d’une course et décernait la victoire à celui qui n’a pas franchi la ligne en premier, on trouverait cela tout aussi injuste.


      On pourrait rétorquer « mais moi je suis bon croyant, et lui n’est qu’un mécréant, pourquoi ne me favorise t’on pas ». Là aussi la réponse est simple. Si Dieu est miséricordieux, ie il pardonne nos offenses, il ne peut pas se servir de nos offenses passées pour réfuter le travail que l’on accomplit mieux que l’autre. Cela serait injuste. Et Jésus est celui qui a dit que Dieu faisait pleuvoir sur les méchants et les justes.

 

      Dieu n’étant pas injuste, il est donc normal que ce que l’on veut s’obtienne par les efforts que l’on y met. La fable de La Fontaine qui a popularisé la maxime Aide toi et le ciel t'aidera (à lire absolument) illustre notre propos.

 

      Ce qui dépend de nous, nous devons le faire du mieux que l’on peut. C’est le meilleur moyen de voir les prières de ce type exaucées. C'est pour cela que la veuve n'a pas attendu son verdict à la maison, mais s'est levée et a agi.A noter aussi que Jésus dit dans la phrase plus haut qu'il faut chercher pour trouver. La trouvaille ne va pas tomber du ciel. Il dit qu'il faut demander pour que l'on vous donne, et cogner pour que l'on vous ouvre. Là aussi il faut agir. Et pour les cas qui ne dépendent pas de nous (le "on" censé ouvrir ou donner), on est ramener au cas traité dans l'article cité au premier paragraphe.


      Cognons, pour que cela s'ouvre. Et si cela ne suffit pas, c’est qu’alors nos efforts n’auront pas suffi, ou un autre aura été plus fort. Dans les deux cas, s’en plaindre reviendrait à exiger de Dieu qu’il soit injuste.

 

      Au lecteur trop hâtif qui conclurait que ce qui a été dit ici, et dans le précédent article incite à dire que Dieu s’est retiré et n’intervient pas, nous lui demandons de la patience, et d’attendre les deux prochains articles de cette série. Le prochain discutera des évènements dont la matérialité est due au hasard ou à la nature.

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