Le chemin de « je m’en fous » mène au pays de « Si je savais ». C’est ce que ce se disait un pauvre bougre, répondant au patronyme de Tincel. Il avait couru partout, par monts et par vaux. C’était son habitude. Toujours s’aventurer dans des contrées inexplorées. N’avait-il pas d’amis aux judicieux conseils ? Il les envoyait balader : La vie, ça se vit. C’était son mantra. Et un jour…

Un jour, alors qu’il avait allègrement franchi le panneau signalant des sables mouvants, il se retrouva pris dans les sables mouvants. « Mince, le panneau avait une signification » se dit-il. Que faire ? Il se débattit. Il éructa. Il se contorsionna. Résultat ? Il s’était enfoncé de dix centimètres. Il comprit qu’il ne s’en sortirait pas en continuant ainsi. « Si je savais, je serais resté tranquille ».

Etait-ce la fin ? Tincel continuait de s’enfoncer. Inexorablement. Il fallait changer quelque chose. Quoi donc ? Et soudain, Eurêka ! Il avait trouvé. Puisqu’il ne pouvait pas se sauver à partir de sa position dans l’eau, il allait se sauver en se tirant par les cheveux. C’est ce qu’il fit. Ni une, ni deux, il se tira par les cheveux et se déposa sur la berge au sol bien dur.

Il en va de même pour les autres domaines où un changement est nécessaire. Plus de la même chose conduira à plus de problèmes. Autre chose ne peut pas venir de ce que l’on fait d’habitude. Si nous ne savons pas nous même nous tirer par les cheveux, attrapons les branches qui sont hors du marais pour nous tirer. Si nous sommes hors du marais, tendons les branches à ceux qui y sont pour les tirer. Sinon, rien ne changera…

 

Moralité : Ceux qui veulent des résultats qu’ils n’ont jamais eus, doivent faire des choses qu’ils n’ont jamais faites…

Retrouvez l’ensemble des fables

Retour à l'accueil