Le sel de Naomi: Hommage à maman Pauline...

Hommage à Maman Pauline…

Lors du décès d’une personne, l’approche est souvent duale : Célébrer celui ou celle qui part et / ou parler à ceux qui restent. Quand la personne décédée a marqué les autres par ses œuvres, son comportement, sa présence, il est alors possible de combiner les deux approches : S’inspirer de ses œuvres pour montrer à ceux qui restent le chemin à suivre pour mener une bonne vie, une vie conforme aux commandements d’amour de Jésus-Christ.

Ce fut le cas de maman Pauline, à qui on dit aurevoir. Les témoignages nombreux de ses enfants, petits-enfants, époux, frères et sœurs, amis et même connaissances l’attestent, elle a été une personne qui a su mettre l’autre au cœur de ses préoccupations. A ce titre elle a été comme Naomi, la belle-mère de Ruth. Et c’est le passage de la bible qui parle de Naomi que je nous invite à lire.

Ruth, malgré les galères et la misère qui s’annonce choisit de rester avec elle. Non seulement elle choisit de rester avec elle, elle choisit également son Dieu. On peut se dire qu’elle le fait parce qu’elle a la ferme assurance qu’en suivant ce Dieu-là, celui de Naomi, les choses s’arrangeront. Mais à ce stade-là, c’est difficile d’adhérer à une telle thèse car justement elles viennent d’être très terriblement frappées. Si elle choisit de rester avec Naomi et d’adopter sa religion avec elle, c’est à cause, ou plutôt grâce à Naomi et uniquement grâce à elle. A ses œuvres, son comportement, sa présence. S’inspirer de ses œuvres pour montrer à ceux qui restent le chemin à suivre pour mener une bonne vie, une vie conforme aux commandements d’amour de Jésus-Christ revient à chercher dans la vie du défunt ce qui pousserait quelqu’un qui ne connait pas, ni Dieu, ni Jésus, ni la religion à s’engager dans cette foi. Et le faire pour un défunt n’est pas différent de le faire pour nous qui vivons.

La question que nous devons nous poser, toujours, est donc : Dans ma vie, dans mes œuvres, par mon comportement, par ma présence, est ce que je peux donner envie à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler de vouloir épouser ma religion en faisant comme moi ?

Naomi l’a fait avec Ruth. Sachant le monde difficile dans lequel elle vivait, une vieille, pauvre et solitaire veuve n’avait aucune chance de survie. La suite de cette histoire le confirme. Malgré cela, elle a pensé au sort de ses belles-filles avant le sien. J’entends ceux qui diront qu’elle est déjà admirable de s’être bien entendu avec ses brus. Elle a été exemplaire et a donné envie à Ruth de rester à ses côtés. Sacrifiant elle aussi son destin en restant, malgré le bon de sortie, avec ce « poids mort ».

Naomi a été exemplaire. Maman pauline a été exemplaire. Et nous, le sommes-nous ? Ecoutons nous ces enseignements de Jésus ?

5.13
Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.
5.14
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée;
5.15
et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
5.16
Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

http://info-bible.org/lsg/40.Matthieu.html#5

Que chacun d’entre nous réponde. Je ne vais pas énumérer nos manquements, nos entorses, nos fautes, nos aveuglements, nos lâchetés. Nous les connaissons. Chacun les connait. Notre jour viendra. Ce que nous ferons d’ici là, conditionnera ce que ceux qui resteront après nous diront alors en guise d’homélie. Pensons-y…